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                        1- Les UV-Thérapies.

 

 

    Outre leurs bienfaits naturels sur l’organisme, les UV peuvent également être utilisés par la médecine pour soigner certaines dermatoses, c’est l’UV-thérapie. Les rayons ultraviolets sont alors émit par des lampes à UV, permettant de contrôler totalement leur émission. Les patients sont isolés dans une cabine à UV. L’utilisation thérapeutique des UV doit absolument être contrôlée par un spécialiste, du fait de certains caractères dangereux des UV (développés ultérieurement).

 

    Il y a deux types d’UV-thérapie :

    - La photothérapie UV : c’est l’effet thérapeutique de la lumière, liée à l’absorption du rayonnement par certaines molécules organiques, appelées chromophores. La photothérapie UVA occupe une place restreinte liée probablement au fait que sot efficacité potentielle nécessite des doses d’irradiation extrêmement élevées et alors dangereuses. La photothérapie UVB, surtout utilisée en Allemagne, est plus efficace. Les meilleurs résultats sont obtenus à l’aide d’une association UVA-UVB.

   - La photo chimiothérapie ou PUVA-thérapie. Dans ce cas, les chromophores sont des médicaments appliqués ou introduit dans l’organisme (exemples : Méladinine®, Psoraderme®). Les médicaments photosensibilisants sont appelés des psoralènes, d’où le " P " de PUVA-thérapie. Les radiations utilisées varient généralement entre 320 et 400 nm (ultraviolet A). La PUVA-thérapie possède avant tout des propriétés antimitotiques, c’est à dire qu’elle empêche la multiplication des cellules. Il se pratique trois méthodes de puvathérapie :

    - La puvathérapie orale : le malade ingère des comprimés, le photosensibilisant (psoralène) arrive à la peau par la circulation générale sanguine, il pénètre la presque totalité des organes,

      - La puvathérapie locale : par application de solutions ou d'huile, de crèmes, de pommade contenant le photosensibilisant qui arrive directement sur la peau, et passe ensuite en petite quantité dans la circulation sanguine.

       - La puvathérapie par bain : le psoralène est dilué dans l'eau du bain, donnant des concentrations très faibles, presque indétectables dans le sang. Nous lui avons donné le nom de Balnéopuvathérapie Générale lorsque le bain prend tout le corps, et Balnéopuvathérapie Régionale pour les mains et les pieds.

 

 

    L’UV-thérapie a obtenu des résultats très convaincants dans le traitement de maladies telles que l’eczéma, certaines prurits, le vitiligo ou les dépressions nerveuses saisonnières. Cette dernière, mieux connue sous le nom de syndrome de SAD (Seasonal Affective Disorder), fut découverte en 1982 par une équipe de chercheurs anglais. Elle apparaît principalement chez les habitants de zones tempérées, à l’approche de l’automne et en hiver. L’utilisation de source lumineuse émettant une lumière identique à celle du soleil en été permet un net recul de ce syndrome.

 

    Toutefois, l’indication la plus connue et la plus spectaculaire de l’UV-thérapie reste son utilisation dans le traitement du psoriasis.

 

 

        2- Un exemple d’utilisation thérapeutique : le traitement du psoriasis.

 

    Le psoriasis est une dermatose chronique érythématosquameuse, d’origine inconnue. Cette maladie est non contagieuse. Elle touche les deux sexes, peut débuter à tout age et existe dans tous les pays du monde. On estime que le psoriasis touche 2 % de la population. Il est caractérisé par l’apparition de rougeurs congestives, qui blanchissent avec le temps et se détache de la peau. Lorsqu’une partie de la peau est atteinte de psoriasis, son temps de renouvellement cellulaire passe de 28 à 7 jour, ce qui explique l’accumulation de cellules mortes et de squames blanchâtres.

 

  Quelques exemples de psoriasis :

 

 

 

Psoriasis palmaire erytho-keratosique
         
Psoriasis palmaire pustuleux  

 

      La PUVA-thérapie est un traitement très efficace en cas de psoriasis étendu du fait de ses propriétés antimitotiques, déjà évoquées ci-dessus. Parmi les trois sortes de PUVA-thérapie, la balnéopuvathérapie semble la mieux adaptée.

 

       Entre 1977 et 1981, à l’hôpital St Louis de Paris, une étude sur les cinquante premiers cas de psoriasis traité par balnéopuvathérapie s’est montrée très prometteuse : Chaque patient trempe pendant 10 mn dans un bain de Trisoralène (un psoralène ici de concentration 0.16 mg/L) à 38°C. Le passage en cabine se fait le plus rapidement possible après la sortie du bain. Les doses de rayons ultraviolets administrées sont scrupuleusement surveillées et varient selon les types de peaux. Des précautions spéciales sont prisent pour la protection des yeux. En moyenne, l’énergie reçue par la peau est de 34.05J/cm². Les patients font au alentour de 21 séances de PUVA-thérapie, espacées de un à quatre jours. Les résultats sont les suivants :

 

 

Résultats du traitement :

Pourcentage des patients traités

- Succès

84 %

- Abandon

14 %

- Échec

2 %

 

 

Résultats du blanchissement des lésions:

Pourcentage des patients traités ( sans compter les abandons)

- Blanchis à 100 %

85 %

- Blanchis à 90 %

9 %

- Blanchis à 80 %

4 %

- Échec

2 %

 

 

    Les résultats obtenus sont très convaincants. De plus, cette technique d’UV-thérapie diminue considérablement les doses de produit absorbées par l’organisme (contrairement à la PUVA-Thérapie orale, quasiment aucun produit ne passe dans l’organisme, la différence de concentration des bains avant et après passage étant très faible). Si son seul risque reste le surdosage des rayons UV, pouvant entraîner des brûlures cutanées semblable à des coups de soleil ; la balneopuvathérapie permet en outre de diminuer L’intensité et le temps d’exposition en cabine. Le rayonnement UV reçu par la peau est ainsi dix fois plus petit qu’en utilisant une PUVA-thérapie classique !

 

 

 

 

 

   


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