http:uvweb.free.fr/
 


  

           Nous sommes tous très inégaux sous les rayons du Roi-Soleil. Pour bronzer sans danger, pour éviter le vieillissement prématuré de la peau, et, surtout, l’apparition des cancers cutanés, mieux vaut apprendre à bien se connaître. Pour bien gérer le capital-soleil que nous ont légué nos parents.

 

            Pour se protéger du rayonnement solaire, l’organisme humain dispose d’abord des cheveux et des poils. La pilosité est la première barrière qui nous reste de l’évolution. C’est peut-être parce qu’on est passé à la station debout : les cheveux longs auraient alors protégé partiellement le visage et les épaules. Cela dit, la peau humaine n’est pas très protégée par rapport aux autres animaux. Si l’on part de la surface, la peau se présente de la manière suivante : on trouve d’abord la barrière cornée qui est la partie tout à fait extérieure, la plus superficielle de l’épiderme. Elle mesure à peu près 1/10e de mm d’épaisseur. On peut estimer que l’épiderme fait 1 mm. C’est lui qui se différencie pour, petit à petit, arriver à la formation de la couche cornée. Souvent, en cosmétologie, on dit qu’il faut diminuer la couche cornée, accuser de donner à la peau un aspect râpeux , que la couche cornée est une sorte de déchet, ce qui est faux car la couche cornée est exactement ce pourquoi est faite la peau, et l’épiderme vise à synthétiser une couche cornée de la meilleur qualité possible. Parce qu’un des rôles essentiels de la peau est un rôle de protection. C’est donc la dernière couche qui doit être la plus performante. Tout l’épiderme s’organise autour de cela.

 

            La couche cornée est photoprotectrice par trois mécanismes. A sa surface on trouve le sébum. C’est un mélange qui va tapisser et lubrifier l’épiderme. Ce sébum en lui même absorbe les UVB ; Si par exemple on retire le sébum, il faudra deux fois moins de rayons pour attraper un coup de soleil.

 

            Il existe également une molécule excrétée dans la sueur et qui se retrouve à la surface de la peau. C’est l’acide urocanique, un photoprotecteur naturel ; ce filtre a un coefficient de protection modéré, de l’ordre de 2. Voilà donc pour la première barrière. La couche cornée est la même pour le monde, pour le Blanc comme pour le Noir, quel que soit le type de peau ; Son coefficient de protection est de l’ordre de 2 à 4. On distingue 6 types de peau dans lesquels chacun doit se retrouver. Le type I est caractérisé par des cheveux roux, la peau blanche et laiteuse, les yeux verts, il ne bronze pas et brûle rapidement. Le type II : cheveux blond, peau blanche, yeux bleus, bronze peu et difficilement, rougit les premiers jours. Le type III : cheveux châtain clair, peau claire, yeux noisettes, bronze après quelques rougeurs. Le type IV : cheveux châtain moyen, peau légèrement mâte, yeux marron clair, bronze facilement, brûle peu. Le type V : cheveux châtain foncé, peau mâte, yeux marron foncé, bronze très bien. Le type VI : cheveux crépus noir, peau noire, yeux noirs, n'attrape pas de coups de soleil.

 

            Le deuxième dispositif de défense est installé plus profondément dans la peau. C’est la mélanine, un pigment naturel. Ces mélanines, car il y a plusieurs, sont synthétisées par des cellules que l’on appelle les mélanocytes et qui se trouvent dans la couche profonde de l’épiderme. Ces cellules vont émettre des sécrétions de mélanine, la synthétiser sous forme de petits grains que l’on appelle les mélanosomes. Ces mélanocytes se présentent un peu comme des pieuvres, avec de grandes tentacules. Par l’intermédiaire de ces tentacules, les dendrites, les mélanosomes vont distribuer le pigment aux autres cellules. Il faut savoir que chez le Noir et le Blanc, on a exactement le même nombre de mélanocytes. Le Noir n’a pas plus de cellules pigmentaires que nous. Mais l’activité des mélanocytes, la mélanine qui est synthétisée et les mélanosomes sont très différents selon la couleur de la peau. Lorsqu’un Blanc se met à bronzer, on va avoir une synthèse accrue de mélanine et davantage de mélanosomes. Cela va se répartir sur la hauteur des cellules mais ne dépassera pas le tiers ou la moitié de l’épiderme. Alors que chez le Noir, avec le même nombre mélanocytes, les grains de mélanine montent sur toute la hauteur de l’épiderme. A tel point que l’on retrouve des grains de mélanine jusque dans la couche cornée.

 

            La mélanine arrête les rayons ultraviolets et les empêche d’atteindre et d’endommager les cellules du derme et de l’hypoderme situés sous l’épiderme. Elle forme, autour du noyau des cellules, un petit capuchon protecteur qui stoppe les UV. Les albinos ne fabriquent pas de mélanine, d’où leur blancheur universelle et leur extrême sensibilité au soleil.

 

            Le Noir a donc une mélanine différente, répartie sur toute la hauteur de l’épiderme. On ne peut pas comparer à ce titre la pigmentation du Noir et du Blanc.

 

            Il y a deux grands types de mélanine. Les EU-mélanines qui sont les pigments des sujets bruns, et les phéo-mélanines qui sont les mélanines soufrées, les pigments des sujets roux. Les blonds ont une mélanine de bruns mais en moindre quantité.

 

            Il est important de savoir si les mélanines sont protectrices. En ce qui concerne le sujet noir, c’est un excellent photoprotecteur. En effet les Noirs prennent très peu de coups de soleil. La mélanine du sujet blanc est un protecteur moyen. La mélanine arrête très bien les UVB, c’est à dire les radiations responsables du coup de soleil et, à plus long terme, les cancers cutanés. Mais elle absorbe beaucoup moins bien les UVA.



Copyright http://uvweb.free.fr --- Mise à jour: 15/12/02