Les
yeux aussi souffrent des UV: à Punta Arenas, à la pointe sud du
Chili, bergers, moutons et lapins deviennent aveugles !!!
Les UV, en effet, en
opacifiant le cristallin, provoquent des cataractes. La cataracte,
opacification du cristallin donc, la lentille qui permet la
formation de l'image sur la rétine. C'est la première cause de cécité
dans le monde, car pour y remédier il faut recourir à une
intervention chirurgicale coûteuse, hors de portée des habitants
des pays pauvres. Le cristallin, cette lentille biologique "à
focale variable", possède une structure en pelure d'oignon,
dont chaque feuillet est constitué d'un réseau de protéines dites
"cristallines" qui, glissant les unes sur les autres,
permettent l'accommodation, c'est à dire le réglage de notre vue
en fonction de la distance de l'objet regardé. Une irradiation UV
solaire trop importante, en solidifiant les ponts chimiques entre
ces protéines, empêche l'accommodation et cause des presbyties de
plus en plus nombreuses...
Les UVB endommagent donc les cellules de la cornée
de l'oeil et du cristallin.
Les UV représentent un danger de tous les jours, qui
augmente dans certaines conditions. Les risques existent dès le
lever du soleil, et d'autant plus que le ciel est dégagé. Une
simple promenade dans les rues, en plein midi, expose les yeux aux
rayons UV. Il faut se méfier entre autres des réflexions sur les
façades blanches, sur les immeubles en verre miroir. Les ouvriers
du bâtiment, les agriculteurs, et de façon générale toutes les
personnes travaillant en extérieur, en ville ou à la campagne,
sont exposés au rayonnement et doivent porter des protections le
plus souvent possible. De même doivent absolument se protéger les
personnes exerçant des professions soumises à de fortes quantités
de lumière solaire associées à la réflexion lumineuse, maître-nageur,
marin, skieur...), ou à des lumières artificielles chargées en
UV, photographes, personnes travaillant en laboratoire. Un risque
existe également, non seulement pour la peau mais aussi pour les
yeux, dans les cabines de bronzage artificiel.
Les vacances scolaires sont de loin les périodes les
plus risquées pour les yeux. En fait tout dépend du lieu, de la
saison, du climat. Si à la campagne en site ombragé et frais, on
expose peu ses yeux, il n'en est pas de même à la montagne l'hiver
et à la mer l'été. Ainsi l'herbe permet la réflexion de 1 % des
UV, le sable 10 % et la mer 20 %.
En montagne, il faut être encore plus vigilant car
à chaque fois que l'on grimpe d'un palier de 1000 mètres en
altitude, la proportion des UV ambiants augmente de 10 %. De plus,
le rayonnement solaire y est extrêmement important en hiver,
puisque la neige réfléchit 80 % des UV. Les altérations
ophtalmologiques liées particulièrement aux séjours en montagne
sont le plus souvent "l'ophtalmie des neiges", une sorte
de gros coup de soleil qui atteint la cornée. Elle se manifeste par
des larmes, des douleurs, des rougeurs, une sensation pénible de
"sable dans l'oeil", une crainte de la lumière. Elle peut
se guérir sous traitement, mais si elle se répète lors de séjours
ultérieurs, elle peut aussi devenir chronique.
Les rayonnements solaires ne sont pas les seuls
responsables de ces dangers. En effet, les cabines de bronzage, même
si elles ne doivent utiliser que des UVA, présente des risques pour
la peau et pour les yeux. D'ailleurs depuis 1997, une loi interdit
de parler de bénéfice pour la santé. Nous recevons de toute façon
suffisamment d'ultraviolets à longueur de journée pour ne pas en
ajouter. En moyenne, nous recevons 100 doses érythémales, c'est à
dire doses de "coup de soleil", par an, tandis qu'une
exposition à un banc solaire équivaut à une dose érythémale en
quelques minutes seulement!
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15/12/02
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